Tu te lève, il fait beau, prend un bonbon...
C'est un matin du genre pub pour Ricoré.
J'ai à peine ouvert les yeux que le ciel est bleu, le soleil m'écrase la tête,
mais je lui pardonne, c’est la seule lumière que je vois depuis une semaine mis
à part celle de mon ordinateur.
Je m’extrait des couettes, petite culotte rose, aussi vive qu’un paresseux narcoleptique, et je manque de m’étaler en glissant sur un vieux Vogue. Pourquoi le monde (moi incluse) est-il si joyeux ce matin ? Ca doit être l’odeur de café qui vient du palier voisin. Un peu plus et les pigeons se prendrait pour des rouges-gorges, un peu plus et un sourire squatterai mon visage.
Je passe devant le miroir, feignant l’indifférence, il ne manque pas de me complimenter sur mes jolis seins et mon visage de fille naïve, je lui tire la langue, à force de me dire chaque jour la même chose il m’a blasée, mais ça fait quand même plaisir.
Les fringues jonchent le plancher du placard que par orgueil j’appelle mon «studio». Ma fenêtre s’illumine, elle est énorme ce qui est très agréable mais peut se révéler dangereux les soirs de grande déprime... Hum
Je prend mon chocolat avec les Cure, on n’est pas vendredi mais je me sens amoureuse, de moi, des feuilles du platane d’en face et des traces de lèvres qu’il a laissé, l’autre soir, sur le verre ikea que j’ai pas encore osé laver.
Léger coup de vent , parfum de vanille, macadam chaud.
Je suis dehors et je marche vers le métro Blanche.
Mes converses rouges fendent la vie avec entrain.
